C’est peut-être une petite révolution silencieuse dans la lutte contre le VIH.
Le Lénacapavir, un antirétroviral injectable à action prolongée, pourrait transformer la prévention dans les années à venir. Une injection tous les six mois, une efficacité quasi-totale, et bientôt, une accessibilité mondiale : un scénario que l’on n’osait pas encore imaginer il y a peu.

Déjà testé avec succès dans plusieurs études cliniques, le lénacapavir agit en bloquant la capside du virus, une étape clé de sa réplication. Résultat : une protection continue, sans la contrainte d’une prise quotidienne. Pour beaucoup, notamment les jeunes, les femmes, ou les populations les plus exposées, cette simplicité d’usage pourrait être décisive.
Mais la vraie bonne nouvelle, c’est que le traitement ne sera pas réservé aux pays riches.
Grâce à un accord inédit entre Unitaid, Gilead et plusieurs fabricants de génériques, le lénacapavir sera proposé à 40 dollars par an dans 120 pays à revenu faible ou intermédiaire, dès 2027. Un pas de géant vers une prévention réellement universelle.
En rendant la PrEP plus simple, plus longue et plus accessible, le Lénacapavir redonne de l’élan à un combat parfois essoufflé.
Une avancée scientifique, mais surtout une promesse : celle d’un monde où la prévention ne serait plus une affaire de moyens, mais de volonté.
