Ipergay lève toute ambiguïté sur la valeur de la PrEP… Et maintenant?

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
COMITE ASSOCIATIF INDÉPENDANT DE L’ESSAI IPERGAY

Ipergay démontre une protection inespérée de 86% de la PrEP intermittente chez des hommes à haut risque d’infection au VIH. Et maintenant ?

ipergayLes résultats d’Ipergay sont clairs. La prise de médicaments anti-VIH encadrant des rapports sexuels peut être très efficace et ainsi permettre à des hommes séronégatifs qui s’exposent au virus du sida par voie sexuelle de ne pas être infectés. Les membres du Comité Associatif de l’essai Ipergay se félicitent de ces résultats qui lèvent toute ambiguïté sur la valeur de la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP) dans la palette des outils de prévention chez les homosexuels masculins.
Nous félicitons les équipes scientifiques et techniques coordonnées par le Pr. Molina au sein de l’Agence Nationale de Recherche contre le VIH (ANRS) ; les équipes médicales et associatives motivées par ce projet novateur qui se sont impliquées en France et à Montréal. Mais le Comité Associatif (i) souhaite surtout remercier les 400 participants à Ipergay sans qui ce succès n’aurait pas été possible.

La PrEP n’est pas une simple prise de médicament

Si la PrEP peut protéger des personnes séronégatives d’une infection au VIH, il ne faut pas croire que cette stratégie se résume à une simple prescription de médicaments. Les différents essais menés auprès des hommes gays démontrent que le niveau d’efficacité (ii) est directement corrélé à la capacité des personnes à s’inscrire dans un dispositif global de prévention biomédicale. La prise des médicaments n’est qu’une composante dans ce dispositif d’intervention à multiples facettes.

Valoriser l’accompagnement d’Ipergay et construire l’après essai.

Fidèles à sa mission centrale de défense des intérêts des participants à cette recherche, nous serons extrêmement vigilants : aucun d’entre eux ne devra subir une rupture imposée dans l’accès à sa PrEP à la fin de l’essai (iii) . Pour cela, les associations du Comité Associatif travaillent à accélérer la structuration d’une offre de PrEP qui réponde aux attentes et aux besoins des personnes particulièrement exposées au VIH par voie sexuelle. Une offre de santé sexuelle globale doit être structurée pour réduire les risques de transmission tout en accompagnant les personnes quelles que soient leurs pratiques. En ce sens, le dispositif créé pour Ipergay doit être promu, avec un accompagnement pluridisciplinaire autour des participants qui allie des personnels médicaux et des intervenants pairs spécialisés en santé sexuelle. Pour le Comité Associatif, l’accompagnement par des pairs est l’une des composantes du succès de cette stratégie.
Enfin, l’expertise et les apports du Comité Associatif, initialement pensé comme une instance aux intérêts partagés entre les scientifiques et les usagers concernés par la recherche, doivent être valorisés. La recherche en prévention biomédicale dans le domaine de la santé sexuelle représente un champ amené à se développer pour innover dans la lutte contre le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles. Des instances communautaires indépendantes et spécifiques des enjeux soulevés doivent émerger pour participer à ce mouvement. Ainsi, toutes les personnes ou structures se sentant concernées peuvent venir travailler à nos cotés en vue de transformer le modèle du Comité et l’adapter aux futurs enjeux de recherche en prévention.

Les associations signataires :
Fédération LGBT (France) ; Solidarité Sida (France) ; SIS Réseau (France) ; TRT-5iv (France) ; Act Up-Paris (Paris) ; Action Santé Alternative (Cannes) ; Boucle Rouge (Marseille) ; J’en suis, J’y reste – Centre LGBTQIF Lille-Nord-Pas-de-Calais (Lille) ; Les Flamands Roses (Lille).

Contacts Presse :
Dominique Ganaye (Fédération LGBT) : 06 70 70 93 17
Stephen Karon (Secrétaire du Comité Associatif d’Ipergay) : 06 11 95 56 43 / [email protected]

(i) Le Comité Associatif de l’essai Ipergay est un comité indépendant composé d’associations communautaires gays et de santé sexuelle qui accompagnent le travail de l’essai Ipergay depuis son démarrage.
(ii) L’essai Iprex a montré une réduction de l’infection pour 42% des homosexuels ayant reçus la bithérapie chaque jour. L’essai Proud a montré 86% d’infection en plus parmi les homosexuels qui ne recevait pas de bithérapie. L’étude ANRS
Ipergay apporte la première démonstration scientifique qu’un traitement préventif « à la demande », pris par des hommes
homosexuels au moment de rapports non protégés, diminue de 86% le risque d’être infecté par le VIH.
(iii) La fin de l’essai Ipergay est prévue dans les premiers mois de 2016.
(iv) TRT-5 est un groupe inter-associatif qui rassemble 9 associations de lutte contre le VIH. L’association Aides n’est pas associée à la signature du communiqué par sa posture d’opérateur direct dans la conduite de la recherche.

 

pour aller plus loin

http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/02/24/un-traitement-preventif-a-la-demande-est-efficace-contre-le-vih_4582660_1651302.html

http://www.liberation.fr/societe/2015/02/23/sida-ipergay-hyperbonne-nouvelle_1208535

80 concerts contre le Sida

©OjozLa 17e édition de Solidays se tiendra à nouveau à Longchamp du 26 au 28 juin 2015, en raison du report des travaux de rénovation de l’hippodrome.

Après avoir rendu un vibrant hommage à Nelson Mandela, cette année Solidays invite au rêve et repart à la conquête des cœurs avec une programmation toujours aussi sexy et éclectique. Entre folk rock, pop, reggae et électro, les premiers noms à l’affiche tiennent toutes leurs promesses.

Le bal des annonces est lancé et avec lui, l’excitation à chaque révélation.

Qu’il s’agisse de vibrer sur les voix envoûtantes du phénomène Asaf Avidan ou de la sensuelle Rosemary Standley avec Moriarty… De frémir sur la pop malicieuse de Brigitte, lumineuse et électronique de Caribou ou sur la douce électricité créée par les retrouvailles inattendues d’Angus & Julia Stone… De se laisser submerger par le flow de IAM ou ensoleiller par le reggae de Damian « Jr Gong » Marley et les chansons métissées de Zoufris Maracas… Ou encore de s’envoler avec l’onirique Rone, revenu tout juste de son exil berlinois et le roi du « rework » The Avener, nouvelles sensations incontournables de l’électro française…

Le cadre est posé et augure d’une programmation belle à croquer.

Fidèle à son habitude, Solidarité Sida distillera sa programmation jusqu’en avril au gré des envies et des confirmations.

> Rendez-vous sur la billetterie

Pour plus d’info, rendez-vous sur Solidays.com, Facebook ou Twitter.

Nous sommes Charlie

©MarkoEn ce jour de deuil national, Solidarité Sida adresse ses plus sincères condoléances aux proches et aux familles des victimes de l’attentat perpétué hier au siège de Charlie Hebdo. Comme beaucoup d’autres, nous sommes émus et profondément révoltés face à la violence et à la barbarie des actes commis contre la démocratie, contre la liberté d’expression, contre la république.

Toutes les forces vives de l’association seront présentes dans les différents rassemblements organisés ce week-end à travers la France.


> Voir la liste des rassemblements

Nous Sommes Charlie.

En colère pour UNITAID

©MOMCILO ORLOVIC / UNITAIDAIDES – Coalition PLUS – Solidarité Sida – Sidaction – Solthis – ONE France – Act Up.

25 millions en moins pour UNITAID : les associations dénoncent une baisse historique de la contribution de la France à la lutte mondiale contre le sida et les grandes pandémies

Nous, associations de lutte contre le sida et pour la santé globale, sommes en colère.

Dans un courrier en date du 8 décembre 2014, le Ministère des Affaires étrangères a officialisé une baisse de 25% de la contribution annuelle de la France à UNITAID, leader mondial de la baisse des prix des médicaments et de la prise en charge des enfants séropositifs.

Cette décision n’a pas fait l’objet d’une annonce en fanfare, et pour cause : elle signe un revers historique dans la bataille mondiale contre le sida, et le sacrifice de centaines de milliers de vies sous prétexte d’austérité budgétaire.

C’est en effet la première fois depuis l’apparition du virus du sida qu’un gouvernement décide de baisser la contribution de la France à la lutte mondiale contre l’une des pandémies les plus mortelles de l’histoire de l’humanité. 40 millions de morts en 30 ans selon l’ONU.

Et ce en avançant un faux prétexte : celui de la rigueur budgétaire. Depuis plusieurs années, les ONG se mobilisent pour augmenter les marges de manœuvre budgétaires de la France contre le sida, via les financements innovants comme la taxe sur les billets d’avion et la taxe sur les transactions financières.

Deux dispositifs qui lèvent aujourd’hui plus d’un milliard d’euros de recettes fiscales supplémentaires par an pour la France. Sur les recettes de la taxe avion, spécialement créée pour financer UNITAID, seuls 110 millions d’euros devaient revenir cette année à la lutte contre les pandémies. Une portion congrue qui sera encore réduite de 25 millions d’euros dès 2014. 25 millions d’euros par an : une goutte d’eau dans le budget annuel, le prix des traitements de 200.000 enfants séropositifs.

Cette décision est d’autant plus incompréhensible que la communauté internationale est à un tournant dans la lutte contre l’épidémie : si des efforts massifs sont consentis dans les 5 prochaines années, la fin du sida est possible en 2030 – sinon, l’épidémie rebondira encore plus fort – et coûtera encore plus cher.

Alors que la crise Ebola montre l’indispensable mobilisation de l’ensemble des acteurs de la communauté internationale pour renforcer la santé dans les pays pauvres, et que les marges de manœuvre budgétaires existent pour augmenter les efforts, il est inconcevable que le gouvernement rogne dans des financements à l’impact sanitaire majeur.

Les gouvernements précédents l’avaient compris, ils avaient tous contribué à augmenter les efforts de la France dans le combat contre une épidémie globale. Dernier exemple en date, Nicolas Sarkozy qui avait augmenté de 20% la contribution de la France au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Le Président François Hollande s’est pour le moment contenté d’envoyer le 1er décembre (journée mondiale de lutte contre le sida) un message d’espoir et de soutien aux malades du sida du monde entier, avant, 8 jours plus tard, de laisser le Ministère des Affaires étrangères priver 200.000 d’entre eux de traitements vitaux.

Les ONG rappellent aujourd’hui à François Hollande qu’il est encore temps de revenir sur cette décision extrêmement grave.

Contacts presse :

Sophie Baillon, AIDES et Coalition PLUS[email protected] / 01 77 93 97 27
Annabel Hervieu, ONE France[email protected] / 01 40 64 17 02
Magali Rubino, Oxfam France[email protected] / 01 77 35 75 96
Francis Gionti, Sidaction[email protected] / 01 53 26 45 64
Olivia Chouquet, Solidarité Sida[email protected] / 01 53 10 22 23
Rachel Demol-Domenach, Solthis[email protected] / 01 53 61 53 65

Comité France

Après le Comité International, c’est au tour du Comité France de se réunir ce lundi.

Cette année, 42 associations, couvrant tout le territoire métropolitain et outre mer, ont postulé à l’Appel à Projets et présenté 72 projets sur les 3 typologies suivantes :
> Attribution d’aides directes pour répondre aux besoins vitaux (aide alimentaire, paiement de frais de santé, accès à un titre de séjour pour soins…)
> Distribution d’aides en nature sous forme de colis alimentaires ou de distribution de lait maternisé pour les mères séropositives
> Financement de dispositifs d’hébergement pour mettre à l’abri des personnes particulièrement vulnérables ou dont la santé ne permet pas d’être à la rue

Composé de 13 experts des problématiques VIH et de la prise en charge des publics vulnérables en situation de grande précarité, il devra donc délibérer et voter sur les projets à financer. Ces propositions seront ensuite présentées au CA de Solidarité Sida pour validation et mise en œuvre.

Ces spécialistes du secteur sanitaire et social couvrent des domaines d’expertise tels que la réduction des risques auprès des usagers de drogues ou des travailleur(leuse)s du sexe, l’accès aux droits et aux soins pour les personnes migrantes, l’accompagnement des malades, ou encore la prévention auprès des publics LGBT. Ces professionnels viennent de différents horizons. Cette diversité fait du Comité France un lieu de partages et d’échanges d’expériences qui lui permettent de rester au plus près des réalités et besoins terrains de nos partenaires associatifs.

Portraits :

Infirmier et psychologue de formation, Serge Longère est animé par la réduction des risques depuis son expérience d’infirmier au milieu des années 80, alors que les contaminations au VIH par voie intraveineuse explosaient. Il a travaillé au sein de l’association Aides à la mise en place des politiques publiques de réduction des risques auprès des usagers de drogues, et est devenu directeur du CAARUD Proses (Montreuil et Saint Denis) et du CSAPA Bus 31-32 à Marseille. Ancien président de l’AFR (association française de Réduction des Risques), il a intégré le comité France en tant qu’expert en 2011 et en assure la présidence depuis 2012.

De formation juridique, Sophie Maes a travaillé en tant que conseillère juridique pendant plusieurs années auprès des usagers de drogues sans domicile fixe, puis est devenue chef de service des deux structures à Paris (hébergements d’insertion pour usagers de drogue et CAARUD). Elle est aujourd’hui chef de service de l’association Basiliade à Lyon, association qui propose un accueil et un accompagnement pour les personnes vivant avec le VIH ou atteintes de pathologies chroniques et en situation de précarité.

Rassemblement JMS 2014

Dimanche 30 novembre à 15h, place de la République Paris, plusieurs associations dont Solidarité Sida se sont rassemblées dans le cadre de la Journée Mondiale de lutte contre le Sida

Sous le mot d’ordre « Sida = zéro nouvelle contamination », quelques milliers de personnes étaient présentes pour battre le pavé et rappeler que le combat continue.

Arrivée Place Beaudoyer, la manifestation a laissé place à un déploiement du Patchwork des noms pour un moment d’émotion et de recueillement puis à plusieurs prises de paroles des acteurs associatifs.

Retour en images :

Zéro nouvelle contamination

©Carlos Fernandez« Sida = zéro nouvelle contamination » pourrait aujourd’hui ne plus être une simple utopie. Pour crier haut et fort notre espérance de voir se réaliser enfin cet objectif, nous vous invitons à vous joindre à nous le dimanche 30 novembre.

À la fin de l’année 2013, la planète comptait 35 millions de personnes vivant avec le VIH, 400 000 de plus qu’en 2012.
En France, l’épidémie est encore active et les derniers chiffres publiés par l’INVS nous rappellent à la vigilance. En 2013, ce sont toujours 6 200 nouvelles contaminations, un chiffre dont la stabilité depuis 2007 montre que les politiques de prévention et de dépistage ont atteint leurs limites et doivent être impérativement ré-intensifiées voire ré-inventées. #JMS2014Car nous sommes aujourd’hui à un tournant de la lutte contre le Sida. Le cour de l’épidémie s’est infléchi et l’on entrevoit la possibilité de la vaincre. Pour cela il faut redoubler d’efforts. Le programme accéléré Fast-track proposé par l’OnuSida d’ici 2030 représente une chance historique.

Faisons entendre notre voix, pour ici et là-bas.
Pour exiger ensemble la mise en place d’une réelle politique de dépistage et de prévention, et montrer que nous pouvons nous mobiliser collectivement contre l’épidémie, rejoignez-nous, à l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre le sida, pour une manifestation le 30 novembre 2014, à 15h, à Paris place de la République.

Le combat continue. On compte sur vous.

Comité International

Ce lundi 24 novembre, Solidarité Sida va vivre au rythme du Comité international. Composé de 12 experts internationaux VIH (France et Afrique), il délibère et vote les propositions de financement des associations qui ont postulé aux Appels à Projets de Solidarité Sida pour l’année 2015. Ces propositions sont ensuite présentées au CA de Solidarité Sida pour validation et mise en œuvre.

Cette année pour rappel Solidarité Sida a passé deux appels à projets internationaux.
> Prévention jeunes
> un appel ouvert aux associations déjà partenaires

©Alix Marnat

Solidarité Sida a constitué ce comité afin de nourrir sa propre réflexion, favoriser les échanges d’expériences et le partage d’expertises. Il permet autant de préciser la stratégie de financement que de statuer sur les projets. Ses membres sont choisis pour leurs compétences techniques et leur connaissance de l’épidémie et apportent leurs expertises dans l’étude des demandes de financement. Ils sont renouvelés au tiers tous les deux ans.

Entre Nord et Sud, entre associatif et institutionnel, la diversité des profils au sein du Comité alimente les échanges et permet de gagner en efficacité. Venus d’horizons différents et aux parcours très divers, avec des approches de l’épidémie spécifiques… chaque membre y amène sa singularité. Et c’est bien là ce qui fait sa force.

Lundi, il délibérera sur 51 dossiers pour une journée qui s’annonce bien animée.

Portraits de deux membres du comité :

Béatrice est coordinatrice du centre SON NINKA au Cameroun. Médecin de formation, et titulaire d’un DIU de prise en charge des PVVIH, elle travaille au centre depuis maintenant 8 ans. Confrontée au VIH pédiatrique et touchée par la souffrance des enfants, elle s’est depuis beaucoup investie sur le programme de prévention de la transmission de la mère à l’enfant, notamment avec l’association Swaa Littoral.

Clément est enseignant à l’Université Lille 2. De formation sciences politiques, il a travaillé dans divers ONG, notamment dans les Balkans et en Afrique de l’Ouest. Dans le cadre d’une recherche-action au Bénin, il a créé le groupe d’Appui et Solidarité (GAS), qui en partenariat avec une association locale (GRADH) a mis en œuvre un projet de lutte contre le VIH/Sida. Sur cette expérience de 5 ans et les études menées, il a écrit une thèse : Les acteurs associatifs et la lutte contre le sida au Bénin : de la professionnalisation au gouvernement des corps.

Programmes internationaux, du Burkina Faso au Togo

Notre équipe des programmes internationaux a effectué un petit périple qui les a mené du Burkina Faso au Togo auprès de 3 partenaires du Programme Autonomisation et chez un 4ème partenaire autour de son nouveau projet Prévention Jeunes.
Au planning, du suivi, du lancement et de la capitalisation.

15 jours denses, d’une grande richesse et d’échanges pertinents, dans le prolongement des missions d’octobre qui n’ont de cesse de nous conforter dans notre démarche d’autonomisation et d’appui technique de nos partenaires locaux.

Programme Autonomisation TogoMatthew, chef de file du programme chez Solidarité Sida, s’est d’abord rendu au Burkina, chez Association Dounia Solidarité+ (ADS), qui après 1 an de diagnostic et de collaboration, cherche aujourd’hui à diversifier ses actions de mobilisation et mettre en œuvre de nouveaux leviers de communication auprès de sa cible. Dans le cadre d’échanges d’expérience inter-associatif initié par le programme Autonomisation, leur chargé de mobilisation des ressources a effectué un stage chez le Centre SAS en Côte d’Ivoire, autre partenaire du programme, pour suivre et participer à l’organisation d’un gala de bienfaisance cet été. Cette mission de suivi a été l’occasion de faire un bilan de ce stage et de tirer les enseignements utiles à ADS, qui chercher à son tour à innover et mettre en place un événement pour mobiliser des ressources localement. Solidarité Sida viendra en appui technique voire financier. A suivre donc…

300x200_Togo_Le_JadeEnsuite, direction le Togo pour un long séjour commençant par le lancement du dernier diagnostic, dont Matthew pourra dire à son retour qu’il a été le révélateur de l’ensemble du travail accompli et du chemin parcouru depuis 3 ans. Le Jade-Pour la Vie ! est donc la dernière association à rentrer dans le programme et a entamé avec cette mission et nos équipes sa phase de diagnostic afin de répondre à ces 3 questions centrales : Quelle est sa vision pour sa propre autonomie future ? Selon cette vision, en quoi n’est-elle pas autonome aujourd’hui ? Et que faut-il changer pour qu’elle devienne plus autonome ?

Les équipes ont ensuite travaillé avec EVT (Espoir Vie-Togo) sur la capitalisation du processus de diagnostic effectué avec eux il y a 2 ans maintenant. Il s’agissait ici de commencer la phase de documentation et d’analyse afin de formaliser les expériences des 6 partenaires et d’en faire des ressources utiles à l’ensemble des acteurs de la lutte contre le Sida, qu’ils soient en Afrique, en France ou ailleurs.

Togo ASTProfitant de leur présence au Togo, elles ont fait une petite escapade chez Action Santé pour Tous (AST), afin d’évaluer un projet financé depuis début 2014 autour de la prévention après des jeunes : un centre convivial de prévention et de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes d’une vaste zone décentralisée autour de la ville de Djagblé. Ils ont pu ainsi discuter de la difficulté pour AST de résister à la pression des autorités et populations environnantes, qui dans une zone où l’accès à la prise en charge médicale du VIH est faible, attendent plus de traitement médical en complément de l’action préventive. Il a donc été question de stratégies à mettre en place pour rester fidèle au cœur de cette nouvelle initiative de prévention.

Ces missions, comme celles de la rentrée serviront de socle à la grande rencontre prévue en décembre, réunissant tous les protagonistes du programme.
En effet, la semaine du 8 au 12 décembre, 16 représentants des associations partenaires du programme Autonomisation se réuniront à Baguida, dans la banlieue est de Lomé, pour partager leurs expériences d’autonomisation et renforcer la dynamique d’appui mutuel entre partenaires créée par le programme. Cet atelier permettra également d’achever le processus de capitalisation du diagnostic effectué par chaque association. Enfin il posera les bases pour une communication commune à soumettre pour présentation à l’International Conference on AIDS and STIs in Africa (ICASA) qui aura lieu à Tunis en novembre 2015.